L'ESPACE

Depuis des lustres, j'ai en tête des thèmes qui ne demandent qu'à faire l'objet de spectacles : Richelieu, Léonard de Vinci, Rimbaud et... l'Espace.

Enfant, les étoiles, les planètes (qui étaient à l'époque encore 9), l'immensité, la réalité du néant me fascinaient. Ceci ne m'a jamais quitté. Alors que je n'étais qu'un simple observateur nocturne des astres brillants (en gros, la nuit, je ne faisais que regarder les étoiles), le spectacle d'Alexandre Astier, "L'Exoconférence" a été un premier détonateur. Car Astier fait le genre de spectacle que j'aime : ceux qui ont du fond (tout comme ceux d'un Jérémy Ferrari ou d'un François Rollin, autres artistes dont j'admire le travail).

Le second détonateur fut la vidéo d'un obscur personnage, rédacteur en chef d'un magazine du même acabit. Dans ce "document", il remettait en cause toute la conquête spatiale, avec les "preuves du mensonge" et tout le fourbi qui va avec. Malheureusement, il a commencé à me faire douter. Jusqu'à ce que, d'une, j'aille vérifier 2-3 des éléments avancés ; et de deux, jusqu'à ce que ce bonhomme montre que la gueule du chien Pluto est dessinée de manière cachée sur une des faces de Pluton (soi-disant en hommage à Disney qui avait collaboré à la conquête spatiale). Et là, l'idée ! J'avais enfin mon prétexte pour parler de l'Espace dans un spectacle : démonter les théories conspirationnistes touchant à ce domaine. De la Lune à la Terre.

Pendant des mois, je me suis formé et documenté, pris des centaines et des centaines de notes, à la fois sur le spatial et sur la mécanique complotiste. Quel pied ! Mais bon sang, quel pied ! C'est certainement le spectacle pour sur lequel j'ai le plus aimé bosser. Je me suis documenté un maximum : livres, conférences, articles, reportages, vidéos, débunkage... J'ai toujours eu une soif d'apprendre. J'étais servi.

Grâce au travail effectué sur ce spectacle, j'ai appris à aiguiser mon esprit critique.

LES THÉORIES DU COMPLOT

J'avoue ; quelque part, les complotistes me fascinent. Ces croyants (pas forcément au sens religieux du terme) m'éblouissent par l'imagination qu'ils déploient pour nous faire admettre leur vérité, leur vision de la réalité. On frise parfois le scénario hollywoodien.

Il y a celles dont j'avais entendu parler (notamment celle qui prétend que l'Homme n'a jamais marché sur la Lune) et j'en ai découvert de nouvelles, comme la Terre plate ou la Station Spatiale Internationale qui serait vide.

Le but du spectacle est de "prévenir avant de guérir",  de donner des outils au public pour ne pas tomber dans le piège des théories du complot et des fausses nouvelles.

LE PERSONNAGE

J'aborde le métier de comédien tel un gamin. En tant qu'interprète, j'ai toujours eu des fantasmes pour des pièces, des thèmes ou des personnages. Comme un gamin, donc, qui enfilerai sa panoplie de cow-boy, je rêvais d'incarner un jour cet archétype du détective privé des films des années 50 (Bogart et compagnie).

C'est grâce à ce personnage, désormais appelé Ted Jupiter, que toute l'articulation du spectacle est arrivée.